1974. Je conduisais mon Vélosolex vers la salle de cinéma sous l’église Jeanne d’Arc à Nice, église classée au Patrimoine du style Art-Déco. Ce soir-là, on programmait L’horrible cas du dr X, c’est à dire The Man with The X Ray Eyes. Le docteur Xavier s’injecte un serum qui lui permet de voir de mieux en mieux à travers ses yeux ayant le pouvoir d’émettre des rayons X, telle est l’idée du producteur du film pour un budget de série B d’un montant de 300 000 dollars. Le réalisateur Roger Corman est sorti des vieilles demeures et des malédictions inspirées par Edgar Poe ou H.P. Lovecraft pour entrer dans la sphère psychédélique qui définit l’approche mentale de ce film de science-fiction. L’usage stylistique des formes du grotesque amplifie un récit comparable à un cauchemar diurne. En 1980, j’exerçais mon métier dans l’électro-radiologie médicale durant plus de 30 années, visionnant les fractures de jambes et les obstacles dans les voies hépatiques. Dr X avait pris la fuite depuis longtemps.